Publié dans Politique

Série d'accidents de taxi-be - Des défaillances techniques à haut risque 

Publié le vendredi, 04 août 2023

Tous les ans, des taxi-be de la Capitale à la mécanique défaillante, notamment au niveau du système de freinage, ne cessent de provoquer des accidents de la circulation, parfois aux conséquences dramatiques. A preuve, on a enregistré déjà deux cas, en l'espace de 24 heures, c'est-à-dire dans une période comprise entre jeudi dernier et l'après-midi d'hier, et pour ce mois qui ne fait que commencer. Et coïncidence ou non, ces accidents, n'ayant heureusement pas occasionné des décès, sont tous survenus à Ambohijatovo, juste en aval de la descente via le tunnel d'Ambanidia. Et comme le public venait de le constater, ces drames étaient le fait des taxi-be de la ligne 119 assurant la liaison entre 67ha et Ankatso. A commencer par l'accident qui s’est produit vers 15h, hier. Un minibus de cette même ligne a été lâché par ses freins en dévalant cette chaussée légèrement en pente. Une hécatombe a été évitée de justesse. Echappant à tout contrôle, le véhicule a terminé sa course folle contre un poteau de la JIRAMA, et juste devant les kiosques des bouquinistes d'Ambohijatovo. Tous les passagers furent blessés dont deux graves, un autre étant l'enfant d'une vendeuse de pistache installée sur le trottoir. La brigade des accidents (BAC) Tsaralalàna a confirmé l'information, mais n'était pas encore en mesure de fournir plus de détails, selon une source auprès de ce service de police.

La veille, précisément vers 18h, un autre minibus de la 119 roulant en provenance d'Antsakaviro, aurait été également lâché par ses freins, manquant de provoquer une effusion de sang, encore à Ambohijatovo, au niveau du rond-point.

En effet, la Mazda  immatriculée 52.... TAK, s'est renversée suite encore à une défaillance mécanique.  Le système de freinage aurait été inopérant, selon un rapport de la Gendarmerie. Bilan, il y eut 15 blessés dont 4 très graves. Ils ont été évacués à l'hôpital CHUJRA Ampefiloha. La destruction totale du véhicule témoigne de la violence des chocs.

Une semaine avant cela, un taxi-be Mercedes 307 aux freins défectueux d'une coopérative, et qui a dévalé la rue via le tunnel d'Ambohidahy, a torpillé un autre de marque Sprinter roulant en contresens, faisant trois blessés, heureusement sans gravité. En revanche, les parties avant des deux minibus impliqués ont été très endommagées. Cet accident est survenu cette fois-ci sur la rue légèrement en pente longeant le ministère de la Santé publique à Ambohidahy. 

Mais les années 2021 et 2022 étaient les plus sanglantes à cause de la multiplication des drames routiers, les faits des taxi-be à la mécanique défectueuse de la Capitale.

Là où on veut en venir, c'est qu'on note un grand relâchement lors de contrôles techniques de ces véhicules de transport en commun d'Antananarivo. Le public tire donc la sonnette d'alarme à l'endroit de la Direction générale de la sécurité routière (DGSR). Le moment est venu pour que cette entité multiplie sinon intensifie les contrôles techniques de ces taxi-be avant de décréter leur aptitude à pouvoir circuler ou continuer d'assurer le service.

Enfin, les bruits circulent que certains transporteurs réussissent à déjouer la vigilance des contrôleurs, quitte à recourir aux fraudes et autres ruses se traduisant parfois par le remplacement temporaire de certaines pièces et autres ampoules défectueuses sur leurs véhicules, le temps d’une visite technique, et dont le but est d'obtenir l'aptitude de leurs minibus qui sont donc apparemment et techniquement au point, sinon corrects pendant les observations. Mais une fois que les agents de la DGSR ont tourné le dos, voilà que le chauffeur enlève tous ces accessoires souvent empruntés à des collègues bienveillants.

Enfin, la DGSR est désormais invitée à concentrer sinon recentrer ses contrôles techniques des taxi-be, uniquement dans le centre réservé à cet usage de la Capitale, et non plus dans sa périphérie.

 

Franck R.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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